C’est l’éternelle histoire de l’amour contrarié par les turpitudes du destin. Roméo aime Juliette, qui l’idolâtre en retour. Mais la famille de Roméo voue une haine inextinguible à celle de Juliette, qui le lui rend bien. Roméo Montaigu, Juliette Capulet, les amants de Vérone, symboles, à travers l’espace et le temps, de la force de l’amour. Un amour qui défie les lois, lutte contre les obstacles, indomptable. Mais Roméo et Juliette est, bien au-delà d’une passion, une tragédie, et le destin joue des tours aux amants imprudents…L’issue, on le sait, sera tragique. Peu importe, depuis 400 ans, on prend toujours autant de plaisir à frissonner de plaisir et d’effroi aux côtés de Roméo, Juliette, Mercutio et Tybalt. Un plaisir intemporel perceptible dans la création de 2009 de Charles Jude, qui en tant que danseur étoile du ballet l’Opéra de Paris a interprété Roméo et Mercutio durant des années. Sur la partition grandiose de Sergueï Prokofiev, le récit prend place dans l’Italie de la Renaissance, fidèlement à l’œuvre shakespearienne. « Mais en revanche, la chorégraphie proprement dite sera contemporaine. (…) Roméo qui danse dans un style plutôt classique/néo-Classique… un Tybalt qui soit beaucoup plus contemporain et un Mercutio typé comédie musicale…Chacun aura ainsi un univers chorégraphique parfaitement identifié » confie le chorégraphe, qui prouve ici que fidélité et originalité peuvent faire, contrairement aux Montaigu et aux Capulet, bon ménage.