danse.jpgOn se souvient de la carte blanche de Thomas Lebrun à laquelle s'était jointe la célèbre chanteuse Camille, « toujours la volonté de mélanger les disciplines ». Cette fois, la danseur-chorégraphe va valoriser les rencontres faites lors de ses voyages en Lituanie et au Brésil, « dont il est important de préciser qu'elles ont été possibles grâce à Catherine » Dunoyer de Segonzac, directrice de Danse à Lille, Centre de Développement Chorégraphique auquel Thomas Lebrun est associé jusqu'en 2011. Un partenariat privilégié qui dure depuis 2005, « il me faut laisser la place aux autres. J'aimerai rester dans la région. Ma compagnie, Illico, a beaucoup évolué, tourne en France, mais aussi à l'étranger, tout cela grâce au net soutien de Danse à Lille. Mais rien n'est gagné ! » Cette carte blanche illustre ce rayonnement de la Cie Illico, « des gens que j'ai rencontré, avec qui j'ai travaillé dans leur pays, j'avais envie de leur montrer où je vis, et comment l'on travaille ici ».

La soirée commencera avec un solo pour la danseuse lituanienne, Loreta Juodkaité, qui travaille To Do This_ photo Dmitrij Matvejev © (5).jpghabituellement autour du derviche, toupie aérienne, mais Thomas Lebrun a bien entendu décidé de prendre le contre-pied, partant dans un sens totalement différent, avec un personnage à la Tarantino. Suivra un quintette pour les Brésiliens du Gruppo Tapias, « qui part des clichés entre France et Brésil. Les Français ne sont peut-être pas chics et guindés, et le Brésil pas qu'un poster avec des palmiers. C'est très coloré, très frais, très imagé, avec de l'humour, mais qui dérive sur quelque chose de plus profond... » Dernière surprise réservée par Thomas Lebrun, avec la danseuse brésilienne Flavia Tapias, un solo autour de Carmen Miranda, chanteuse des années 40 très connue au Brésil, « cabaret, talons hauts et paillettes. Nous en faisons quelque chose de très déstructuré, une femme d'aujourd'hui un peu hystérique, théâtral et coup de poing, avec pas mal d'humour aussi ». Un brin de folie, une note de nostalgie, mission accomplie : cette carte blanche risque bien d'être encore une fois inoubliable !